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[CLOS] Nice to see you again, teacher [feat. Hélène]

 :: Le Centre-Ville :: Le Carré Étudiant :: L'École d'arts
Jeu 23 Aoû - 0:27


Nice to see you again, teacher.  ▬ Hélène & Elizabeth

J'ouvre les yeux avant de tourner mon regard vers du côté gauche de mon lit. Lucas était là entrain de dormir. Jamais je ne m'y habituerais... Je l'ai laissé m'approcher hier soir et à vrai dire je ne sais pas quoi en penser. C'est encore plus dur lorsque tes pensées sont centrés sur une personne : Hélène. J'ai profité de ce moment intime pour l’évacuer de mon esprit, mais je n'y arrive pas... Mon temps est écoulé, car aujourd'hui c'est la journée "orientation". Le but de cette journée est de rencontrer le professeur, visiter l'école et de parler les cours à venir ainsi que les projets. Hélène est mon professeur et il est trop tard pour reculer.

Je me roulais sur le dos avant de m'asseoir. Je glissais une main derrière ma nuque lâchant un bref soupir. Je sortais de mon lit laissant Lucas endormi. Je me dirigeais vers la salle de bain pour prendre une douche. Même pas quelques secondes plus tard, Lucas me rejoignait contre mon gré, mais je le laissais faire songeant qu'il pourra toujours me faire sortir cette femme de mon esprit. C'est impossible même après cette douche accompagné de mon petit ami. Je me séchais laissant Lucas se vêtir tandis que je me dirigeais vers mon walk-in. Qu'est-ce que j'allais porter aujourd'hui ?

Quelques minutes plus tard, je me penchais pour un short ainsi qu'un t-shirt gris avec mes convers. Un parfait ensemble pour cette journée chaude. Je laissais mes cheveux défaits en les peignant à quelques coups de brosse à cheveux. Une fois fait, j'appliquais un peu de mascara ainsi qu'une ligne d'eye-liner. Deux pouffé de parfum au niveau du cou et j'étais prête pour cette magnifique journée. Je rejoignais Lucas qui était descendu pour grignoter quelque chose. Je l'accompagnais avant qu'il me reconduise à l'école. Je devrais éviter Lucas, mais je n'y arrive pas et jamais je n'oublierais ce souvenir de mon esprit... Jamais...

«Texte-moi lorsque tu auras terminée, d'accord ?»
«D'accord.»

Il me volait un baiser, un bien trop long baiser à mon goût avant que je sorte de la voiture. Je me dirigeais vers l'école avant d'y entré. Il y avait quelques élèves présents dans l'établissement. Je me dirigeais vers la classe d'art dramatique comme il était indiqué sur le document pour cette fameuse journée "orientation". Il y avait déjà deux élèves dans la classe, je les saluais d'un signe de tête avant de prendre place à la dernière place auprès de la fenêtre. Parfait pour moi. Je m'y installais tout en attendant les autres élèves. Je sortais mon livre avant de me mettre à lire. Je n'écoutais pas les dires de ces filles qui parlaient évidemment de garçon. Tout allait bien jusqu'à ce que :

«Dis-moi la fille avec le livre, on ne s'est jamais vu quelque part ?»
«Non.» répondis-je sèchement.
«Je suis sûr que oui, attend... Ah oui ! Tu es celle qui est apparue dans les journaux il y a trois mois ! Woah... Je pensais que tu n'avais pas survécu...»
«Je ne veux pas en parler, merci de respecter ça fille que je ne connais pas.»
«Okay, okay... J'essayais d'être sociable c'est tout pas besoin de le prendre comme ça.»

Elles me posent un sérieux problème, j'ai juste envie de lui arracher la tête et la mettre dans un feu de joie. Ouais, une belle pensée. Il ne faut pas que je craque, il ne le faut surtout pas ! Tant qu'elles ne savent pas la vérité tout allait bien aller. J'en étais persuadée. Bref, la classe commençait à se remplir tranquillement laissant au moins deux-trois places de libres et même encore moins. Il ne manquait plus que la prof, Hélène Magnus. Une jeune femme que je ne pourrai oublier. Son regard, ses cheveux, son doux parfum tout pour me rendre nerveuse... Est-ce que tout se passera bien ?    


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Jeu 23 Aoû - 17:33
Nice to see you again, TeacherElizabeth Adams & Hélène MagnusC'est le matin. Dehors, une ribambelle d'oiseaux chante sous la fenêtre de ta chambre. Une fine odeur de thé à la cerise embaume dans la cuisine et te donne envie de rester là à te prélasser mais... Tu n'as pas le temps.

• Et merde ! Où es mon sac ?

Cette simple interrogation en dit long sur ton état d'esprit actuel, sur ce début de journée chaotique où rien ne se passe comme tu le voudrais. Pourquoi tant d'anxiété dans ta voix ? Parce que tu vas revoir Elizabeth dans moins d'une heure, et Dieu sait à quel point cela te contrarie.

Oh allez, c'est pas la mer à boire ton truc ! Tu vas juste donner un cours...

Conscience idiote ! N'a t'elle donc pas compris l'enjeu de ta prestation ? Tu n'as pas le droit à l'erreur. Toute ton année va se jouer sur tes faits et gestes, sur ta manière d'interpeller ces jeunes étudiants d'art. Tu risques de te mesurer à des caïds, à des ingrats que papa et maman auront su élever à leur image. Mais tu t'en fiches. Ton poste, c'est toute ta vie, la consécration de toutes ces heures à étudier auprès de l'élite. Tu ne laisseras personne te marcher sur les pieds !

Cela étant acté, tu retrouves tes effets personnels et sors de ton trois pièces en claquant fort la porte. Tu descends les marches à la hâte au point de manquer de trébucher sur la dernière. Dehors, tu inspires l'air réchauffé de cette fin d'été. Ton regard se focalise sur le cadran de ta montre. Presque huit heures. Inutile de te dépêcher, l'école n'est qu'à quelques minutes, mais tes jambes ne semblent pas vouloir acquiescer l'ordre pré-établi. Foutue manie d'être en avance !

Huit heures quinze. Tu es dans la salle des professeurs, en train de lire ta courte liste d'élèves inscrits pour la grande première de Rosecreek en matière d'art dramatique. Tes confrères ont eux aussi leurs directives, pas plus enjoués que toi. Mais par respect envers ton école, ils ne le montrent pas. Beaucoup sont des novices en terme d'enseignement. Comme toi, ils ne savent pas si leurs premières minutes seront décisives ou non sur le reste de l'année.

Tu passes le quart d'heure restant à réfléchir sur l'attitude à adopter, encore une fois. Rendre le tutoiement obligatoire pour briser la glace entre vous, les obliger à t'appeler par ton nom, ou encore Mademoiselle à défaut de ce Madame encombrant et mal avisé. Tant qu'ils te respectent, tout se passera bien. Au moindre mot de travers, tu ne te gêneras pas pour les blâmer, voire même les renvoyer. Tu n'as pas le temps pour ce genre de chamailleries inutiles. La sonnerie retentit dans les couloirs et te sort de ta torpeur quotidienne. C'est l'heure d'entrer en scène. Et merde...

Tu salues ta collègue de musique et te diriges vers ta salle d'un pas déterminé. Une boule se forme au creux de ton estomac. Ce satané stress est bien décidé à troubler tes plans ! Tu refuses d'y prêter la moindre attention et continues sur ta lancée. Mais à quelques pas de la pièce, tu captes des éclats de voix aigus. Il semblerait que l'assistance soit indisciplinée en ton absence ? Fort bien, tu vas te faire une joie de les ramener à la réalité.

Big Bang ! Ton entrée en matière est fracassante. Certains élèves sursautent en entendant la porte claquer. Au moins, ils savent que tu n'es pas là pour tenir la chandelle. Tes iris bleus balayent l'assistance rapidement, remarquant qu'il y a plus de filles que de garçons. Et dans un coin de la salle, proche de la fenêtre... Elizabeth qui t'observe.

• Bonjour à tous. Je suis Hélène Magnus, votre enseignante principale pour cette année.

Ta liste d'élèves en main, tu t'emploies à faire l'appel sans plus tarder. Et comble de l'ironie, Elizabeth est la première que tu dois énoncer. Maline, tu prononces son patronyme en la cherchant du regard. Elle se manifeste immédiatement, laissant échapper un oui timide mais qu'importe. Personne ne doit savoir que vous vous êtes déjà vues. Tu continues sans traîner ce qui deviendra ton rituel obligatoire. Contente de voir qu'il ne manque personne, tu déposes le papier sur ton bureau et viens te placer au premier plan.

• Je ne vous ferai pas de topo ennuyeux sur l'année en cours. Vous serez informés en temps voulu. Pour ce qui est des civilités, je vous autorise à m'appeler par mon prénom et à me tutoyer. Mais n'abusez pas de ce privilège.

Tu te retiens de tout commentaire sur ta réelle fonction, ne voulant pas inspirer la peur dès les premiers instants en leur compagnie. Ton sérieux implacable laisse un léger sourire passer aux travers des mailles du filet, mais sans plus.

• Nous allons bientôt débuter la séance. Si vous avez des questions avant que l'on commence, je vous écoute.

Tes yeux se dirigent instinctivement vers la jeune fille blonde du fond. Adams, un nom typique anglais quand tu y repenses... Osera t'elle se manifester tout de suite ? Ou attendra t'elle que ses camarades s'en chargent ? Peu importe. Tu as le contrôle. Depuis le temps que tu voulais l'avoir... Il est à toi. Et maintenant, que la partie commence !
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Ven 24 Aoû - 2:12


Nice to see you again, teacher.  ▬ Hélène & Elizabeth

La porte claquait et une tête bleue entrait dans la classe. C'était elle, c'était Hélène. Mon regard se portait discrètement sur elle tandis que je fermais mon livre pour le mettre en sûreté. Il fallait que je reste calme aujourd'hui pour ne pas lui foutre la honte ni aucune gêne. J'adoptais un air totalement neutre face à la situation.

«Bonjour à tous. Je suis Hélène Magnus, votre enseignante principale pour cette année.»


Elle avait en main une feuille, certainement la feuille de présence. Elle prononçait mon nom en me cherchant dans la pièce, mais je savais que ce n'était qu'une simple mise en scène. Pourquoi donc ? Et bien, dès qu'elle est entrée dans la classe elle m'a repérer de son regard bleu tel que l'océan. Je n'attendais pas longtemps avant de répondre présente, mais sans trop m'imposer. Elle continuait à nommer tous les noms de toutes les personnes se trouvant en classe, étonnamment tout le monde y étaient. Une première à Rosecreek. Tant de souvenir me submerge en ce moment même, c'est impossible d'enregistrer toutes ses informations.

«Je ne vous ferai pas de topo ennuyeux sur l'année en cours. Vous serez informés en temps voulu. Pour ce qui est des civilités, je vous autorise à m'appeler par mon prénom et à me tutoyer. Mais n'abusez pas de ce privilège.»

Oups, pensais-je en détournant légèrement le regard pour observer à l'extérieur. Cette tête. Cette même tête que la dernière fois, impossible ! Elle m'a suivit jusqu'ici ? M'espionnait-elle ? Voulait-elle m'achever ici en classe ? Chaque chose en son temps, j'inspire doucement me concentrant à nouveau sur le cours. En y repensant, non ! Il faut que je chasse cette idée de mon esprit ! Pour le bien d'Hélène et pour sa dignité... De toute manière, la raison de mon accident il y a trois mois c'est parce que je fricotais avec le professeur et que mon petit ami l'avait découvert. Il pouvait faire beaucoup de chose sous l'effet de la colère, mais on m'avait obligé. Ce professeur m'avait ouvertement menacé ! Et le pire, c'est que je me souviens que très peu... Peut-être est-ce mieux ainsi ?

« Nous allons bientôt débuter la séance. Si vous avez des questions avant que l'on commence, je vous écoute.»

Je sentais les yeux d'Hélène se poser sur moi lorsqu'elle eut terminée de parler. Des questions ? Nada. J'en avais pas... Cela dit j'en avais pas pour l'instant. Un des élèves levait sa main et parlait lorsque Hélène lui en donnait la parole. Qu'allait-il demander ?

«Vous semblez être jeune pour être professeur, non ?»

«Ça ne se fait pas de poser ce genre de question.» répondis-je aussitôt face à sa question aussi stupide soit-elle. «Pas des questions sur sa vie privée tout de même.»

«Ah ouais ?» il se tournait et presque tous les regards des autres élèves se tournaient vers moi, mais je restais impassible. «T'es qui pour me dire ça, hein ? Ah mais tu es...»

«Ouais, ouais je suis cette fille. Que veux-tu... on peut survivre à n'importe quoi.» dis-je en tortillant une mèche de mes cheveux autour de mon index. «Tes parents ne t'ont pas appris les bonnes manières ?»
 
Je dirais ces paroles contre mon gré et je ne laissais rien transparaître. Bravo, maintenant j'avais fait bonne impression. Pourtant mon camarade de classe ne semblait pas être du même avis.

«Foutu Adams...» murmura-t-il entre ses lèvres.

Je le foudroyais du regard avant de lâcher ma mèche. Pour être honnête ? Je m'en foutais. Un gros froid c'était créer dans la pièce. Une élève eut la brillante idée de changer de sujet. Merci jeune demoiselle.

«Bien... Eum... J'ai une question concernant les cours en général... Ferons-nous régulièrement des pièces de théâtre ou des festivités de ce genre ? J'ai entendu parler d'une sorte de porte ouverte pour chaque branche de cette école. Est-ce de simple rumeurs ou c'est une possibilité ?»

Une autre main se levait puis une autre. Tous et chacun posaient des questions concernant les cours. Le fonctionnement, combien de temps la formation durera, quel sera le programme et dans quel ordre sera-t-il fait. Créerons-nous nos propres costumes, apprendrons-nous à exercer nos voix pour parler différent accent et j'en passe... Tant de question sont posés depuis le froid. Je me doute que je n'allais pas m'entendre avec ce gars à la tête étrange. Sa tête ne me revient tout simplement pas. Je croisais les bras m'adossant contre le dossier de ma chaise observant la classe. Je ne me sentais pas bien, rien de tout ça ne me ressemble. Pourquoi suis-je ici ? Quel est mon véritable but? Comme à mon habitude je ne laissais rien transparaître laissant la professeur le loisir de répondre aux questions posés pour détendre l'atmosphère. Étaient-ils de mon côté ou de celui qui a été rude ? Tant pis, je ne suis pas ici pour me faire des amis, c'est une évidence.  

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Ven 24 Aoû - 23:29
Nice to see you again, TeacherElizabeth Adams & Hélène MagnusL'un de tes étudiants lève la main aussitôt, en proie à une interrogation vitale. Inutile de lui demander, tu le lis aisément dans ses yeux marrons. Tu le pointes du doigt, lui donnant ainsi la permission de s'exprimer. Tu vas vite le regretter...

• Vous semblez être jeune pour être professeur, non ?

• Ça ne se fait pas de poser ce genre de question. Pas des questions sur sa vie privée tout de même.

• Ah ouais ? T'es qui pour me dire ça, hein ? Ah mais tu es...

• Ouais, ouais je suis cette fille. Que veux-tu... on peut survivre à n'importe quoi. Tes parents ne t'ont pas appris les bonnes manières ?

• Foutu Adams... Bravo. C'est ce que tu as cru entendre de ta position, à peine perceptible tellement il l'a soufflé entre ses lèvres. Ce crêpage de chignon inutile vient de saccager ta présentation. Mais lequel dois-tu blâmer pour ça ? Lui pour sa provocation ? Ou elle pour son manque de tact ?

Tu n'as pas le temps d'y réfléchir, car l'une des filles du premier rang est sur le coup, sa main s'agitant dans tous les sens comme si elle cherchait à attirer ton attention. Une première de la classe peut-être ? Tu le sauras assez vite.

• Bien... Eum... J'ai une question concernant les cours en général... Ferons-nous régulièrement des pièces de théâtre ou des festivités de ce genre ? J'ai entendu parler d'une sorte de porte ouverte pour chaque branche de cette école. Est-ce de simple rumeurs ou c'est une possibilité ?

• La séance d'aujourd'hui est là pour expliquer ce que l'école propose, effectivement. Si tu penses en savoir suffisamment sur ma spécialité, rien ne t'empêche d'aller en voir une autre.

La demoiselle acquiesce de la tête en souriant. Elle semble intéressée par plusieurs branches, ainsi que d'autres élèves marmonnant leur contentement. Tant mieux ! Cela veut dire que ton école a du succès. Mais tu es loin d'avoir terminé car déjà, une autre main se lève et suscite ton intérêt.

Tu passes les quinze minutes suivantes à répondre à tout ce qui s'offre à toi. Au moins, une chose est certaine : tu ne te retrouveras pas avec des cancres, ni avec des petites connes sans cervelle... Exception faite sur l'imbécile qui a presque contesté ton poste à cause de ton jeune âge.

D'ailleurs, tu ne t'es pas encore donné la peine de le remettre à sa place. Une occasion rêvée de te défouler sur ce jeune homme impulsif, toi qui espérait tant pouvoir le faire il y a encore une année de cela.

• Au fait, monsieur... Warren c'est bien ça ?

Tu quittes ton bureau et vas vers lui en haussant le ton. Dans le fond de la classe, quelques rires s'échappent et mettent le garçon concerné mal à l'aise.

• Tu n'as pas à savoir mon âge. Comme je l'ai dit, le respect entre un étudiant et son professeur est la base de tout. Alors, si je te reprends une fois encore à tenter de m'impressionner par de vaines provocations... Ça sera la porte. Suis-je claire ?

Tu atteins la table tout en délicatesse et poses tes mains sur cette dernière. Ton corps se penche vers lui et surplombe son air déconfit par la honte. Certains chuchotent autour de lui, d'autres le pointent du doigt, d'autres encore le dévisagent farouchement. Tu lances un coup d’œil rapide sur Elizabeth.

• Quelqu'un a une autre question ?

Le silence s'impose enfin. Tandis que tu regagnes le tableau, le fameux Warren en profite pour quitter la salle sous les huées de ses camarades. Fort bien ! Qu'il parte. Tu as autre chose à faire que de le rattraper dans sa course.

Une demi-heure plus tard, toi et ton petit cortège visitent l'école d'art sous toutes les coutures. Bien entendu, tu leur as expliqué que la salle dans laquelle ils t'attendaient n'était que pour l'occasion. Non... l'année se passera dans un seul et même amphi, ainsi que sur les planches du théâtre. Difficile de se tromper hein ?

Entre temps, certains visages inconnus se sont greffés à ta troupe, trop curieux de voir de leurs yeux une autre section. La matinée sert à ça après tout ! Peut-être parviendras-tu à avoir plus d'étudiants que ne le suppose ta petite liste ?

Mais pour l'heure, tu es joueuse. Un petit test s'impose pour eux. Enjouée par ce que tu vas pouvoir admirer ou détester, tu entraînes tes élèves vers le théâtre, pièce maîtresse de ta discipline. Tu laisses entrer tout le monde et fermes la porte derrière toi. Deux filles te regardent, perplexes.

• Bien. Passons à la pratique voulez-vous ? Improvisation sur Shakespeare. Montrez-moi ce que vous savez faire.

Tu te diriges vers le devant de la scène et te tournes vers tes futurs étudiants, à la limite de l'espièglerie. Il te faut de l'émotion ! Jouer du Shakespeare sera l'une de tes priorités dans le futur... Autant qu'ils te prouvent qu'ils en sont dignes.
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Sam 25 Aoû - 1:06


Nice to see you again, teacher.  ▬ Hélène & Elizabeth

«La séance d'aujourd'hui est là pour expliquer ce que l'école propose, effectivement. Si tu penses en savoir suffisamment sur ma spécialité, rien ne t'empêche d'aller en voir une autre.» 

Voilà une réponse que mes camarades ont aimés entendre. C'en est presque formidable de songer ainsi. Et c'est ainsi que Hélène répondait à tous les questions posées par les élèves. J'admirais sa façon de parler ainsi que de s'exprimer. Elle était aisée à parler une troupe comme la nôtre. Elle était si... magnifique. Il fallait que je chasse cette idée de mon esprit. C'en est presque maladif de penser d'elle comme ça. Je l'écoutais tout simplement esquissant un bref sourire. Quand tout à coup quelque chose se produisit. Hélène semblait se concentrer sur le jeune homme de tout à l'heure, celui qui lui  a demandé son âge, que comptait-elle faire ?

«Au fait, monsieur... Warren c'est bien ça ?»

Elle contournait son bureau pour s'approcher du fameux Warren. Allait-elle lui rendre la monnaie de sa pièce pour son insulte envers elle ? À sa place j'aurais fait la même chose. Quelques fous rires se firent entendre de la part des autres. Ils trouvaient cette situation hilarante. Pas moi. Je restais marbre.

«Tu n'as pas à savoir mon âge. Comme je l'ai dit, le respect entre un étudiant et son professeur est la base de tout. Alors, si je te reprends une fois encore à tenter de m'impressionner par de vaines provocations... Ça sera la porte. Suis-je claire ?»

Il était rouge de honte et Hélène posait ses mains si... non pense-y pas, sur le bureau de Warren et se penche vers lui pour montrer une certaine autorité et supériorité. La réaction des autres m'étonnera toujours. Puis elle jette un coup d'oeil en ma direction, je pourrais presque en rougir, mais je n'en fis rien par contre mon battement de coeur.

« Quelqu'un a une autre question ?»

Non, personne n'avait une question à poser car tout avait été dites. Elle regagnait le tableau et Warren prit ses choses en quittant la classe. Il allait revenir, c'était une évidence. Il allait projeté la faute sur moi en tentant de faire quelque chose de stupide pour se venger. Qu'il tente sa chance, je l'attendrais à pied ferme. Quelques minutes plus tard, nous sortions de la classe pour visiter l'école, chose que j'avais fait quand j'ai rencontré Hélène. Je me positionnais à l'arrière des gens de ma classe. On pourrait presque croire que je fermais la marche. Tant mieux, j'avais besoin d'espace. Hélène prit la peine de nous expliquer que l'amphi sera notre "classe" pour les mois à venir. Ainsi soit-il c'est déjà mieux qu'une salle de classe. D'autres étudiants s'incrustaient au groupe. Et bien tant mieux pour ce cours. Peut-être devrais-je m'inscrire dans le cours de musique ou de chant ? Après tout... Je ne suis là que par curiosité envers Hélène. Égoïste, hein ? Je le sais...

Je me rendais compte que nous nous dirigeons vers le théâtre où se tiendra nos séances. Que mijotait-elle ? Un après un, on entrait dans la pièce qui était tellement grande mine de rien. Je glissais mes mains dans les poches de mon short suivant la troupe en silence. Hélène fermait la porte derrière nous, comme si elle ne voulait pas être déranger par le monde extérieur autre que nous. Elle semblait avoir une idée en tête, rien qu'en la regardant dans les yeux pétillants.

«Bien. Passons à la pratique voulez-vous ? Improvisation sur Shakespeare. Montrez-moi ce que vous savez faire.»

J'en étais sûr... C'était une évidence que nous allons improvisez un jour ou l'autre. Il n'avait pas de jugement à faire et pourtant personne ne voulait y aller en premier. J'attendais un petit peu et encore un petit peu, mais personne ne voulait y aller. Ils sont tous des bébés ou quoi ? Je pris une grande inspiration me dirigeant vers la scène gardant presque la tête haute.

«Si personne ne veut y aller, je ne me gênerais pas.»

À cette phrase, je pourrais presque entendre des soupirs de soulagement. Une fois sur scène je regardais les élèves qu'il y avait.

«J'aurais besoin d'un volontaire pour cette pièce aussi simple soit-elle.» Je balayais les élèves de mon regard avant de pointer un garçon de la classe. «Toi, Liam, je t'invite à me rejoindre sur scène.»

Oui, j'avais retenu le nom de la moitié des élèves de ma classe. C'était plus simple dans les noms de famille. Il semblait nerveux, pauvre de lui et pourtant il ne fera pas grand chose. Une fois montée sur la scène, il s'approchait de moi. J'esquissais un doux sourire avant de lui murmurer ce qu'il devait faire et d'un coup il était beaucoup moins nerveux.

«Je te l'avais dit que c'était simple, si ?»

Il hoche doucement la tête avant de s'allonger sur le sol. Je remplaçais mes cheveux pour les mettre sur le même côté avant de me mettre à genoux auprès de Liam qui avait fermé les yeux. Il sera mon Roméo pour cette scène. Une scène où Juliette rejoindra son bien-aimé dans l'au-delà. Si seulement la vie réelle pouvait s'y ressembler. Je fermais les yeux avant de prendre une grande inspiration pour incarner le rôle de Juliette. Je glissais une main délicate sur la joue gauche de Liam. J'imaginais en ce moment Laurence qui avait parler à Juliette. L'imagination joue beaucoup. J'adoptais une expression propre à la situation à la vue de la mort du soit disant Roméo.

«Va, sors d’ici, car je ne m’en irai pas, moi. Qu’est ceci ? Une coupe qu’étreint la main de mon bien-aimé ? C’est le poison, je le vois, qui a causé sa fin prématurée.» J'imaginais une coupe dans la main de Liam et la prenait pour contempler le contenu et constater qu'il n'y avait rien. «L’égoïste ! il a tout bu ! il n’a pas laissé une goutte amie pour m’aider à le rejoindre !… Je veux baiser tes lèvres ; peut-être y trouverai-je un reste de poison, dont le baume me fera mourir…»

Je me penche légèrement vers l'avant déposant mes lèvres à la commissure des lèvres de Liam. Il fallait interpréter la scène, mais je n'allais pas réellement déposer mes lèvres sur les siennes tout de même...

«Tes lèvres sont chaudes !»

Je me redressais rapidement comme si j'aurais entendu du bruit en regardant par-dessus mon épaule avant de nouveau regarder Liam.

«Oui, du bruit ! Hâtons-nous donc !» Je m'imaginais le poignard de Roméo dans cette scène avant de la "prendre". «Ô heureux poignard ! voici ton fourreau…» Je joignais mes deux poing ensemble et faire comme si je me plantais un poignard dans le coeur avant de souffler les dernières paroles. «Rouille-toi là et laisse-moi mourir»

Puis je me laissais tomber pour faire la morte. Ce n'était pas une très grosse interprétation, mais tout y était. Les élèves tapèrent des mains face à cette présentation qui fût tout de même une réussite. J'ignore d'où provienne ces mots, ce texte et tout cela... Mais j'étais quand même fière de moi. Je me redressais avant d'aider Liam à se lever.

«Merci d'avoir été mon Roméo.»
«Tout le plaisir est pour moi, ma Juliette.»

J'esquissais un doux sourire avant de quitter la scène laissant la place aux autres qui semblaient être fébrile à passer par la suite. Bien, je leur ai donné la motivation. Je prenais place observant les prestations des autres. Si Lucas apprenait ce qu'il s'est passé dans cette pièce, je suis carrément foutue... Je croisais mes bras observant toujours les élèves passés les uns après les autres sous le regard de Hélène. Qu'en avait-elle pensée de ma prestation ?


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Lun 27 Aoû - 23:09
Nice to see you again, TeacherElizabeth Adams & Hélène MagnusTon regard balaye la jeune foule en quête d'un volontaire. Mais contrairement à ce que tu penses, personne ne semble vouloir se prêter au jeu. Est-ce trop tôt ? Non... Et puis quoi encore ? Les professeurs ne te ménageaient pas il y a encore quelques années. Il ne s'agit pas de talent mais de volonté d'apprendre. Alors ? Y'en a t'il un seul qui osera se mesurer au génie de Shakespeare ?

• Si personne ne veut y aller, je ne me gênerais pas.

La voix de miss Adams retentit tout à coup, se dirigeant vers la scène d'un pas déterminé. Le reste des étudiants soupire de soulagement face à son enthousiasme. Toi, pas même étonnée, tu ne bronches pas et lui laisses la place, te frayant un chemin à l'arrière de la petite troupe.

• J'aurais besoin d'un volontaire pour cette pièce aussi simple soit-elle... Toi, Liam, je t'invite à me rejoindre sur scène.

Un volontaire ? Et masculin qui plus est ? Un sourire en coin se dessine sur ton visage de marbre. Roméo et Juliet, tu en mettrais ta main au feu. Quoi de plus naturel que d'incarner cette tragédie ? Tu admires donc les deux amants d'une scène en train de prendre leurs marques sur la scène. Liam s'allonge, Elizabeth le surplombe. Le final à en pleurer... Il ne manquait plus que ça.

Tu pourrais te contenter d'admirer et de noter ce que le duo s'apprête à jouer, mais ton esprit malade refait des siennes, une fois de plus. Pourquoi ? Parce que Roméo et Juliet était la pièce favorite de Kylie. Elle adorait la réciter à tout va, fragmentant les actes et te mettant au défi de répondre sans te tromper sur le moindre mot. Tu ne pouvais pas gagner à ce petit jeu, tu n'y ais jamais parvenu... Et ça te manque.

Le cœur lourd, tu serres les poings derrière ton dos et bois avec amertume le flot de paroles du sosie presque parfait de la femme de ta vie. Bien que le ton employé manque de justesse par moments, tu es forcée d'admettre qu'elle a un certain talent pour cette discipline, et qu'elle ne doit sous aucun prétexte quitter ton cours.

Clap de fin. Elizabeth simule sa mort et tombe auprès de Liam, qui ne bouge pas d'un cil. Le silence reprend ses droits quelques secondes, avant de laisser place à un tonnerre d'applaudissements de la part des autres élèves. Tu suis le mouvement et regagnes le devant de la scène tranquillement. Le duo salue son public et quitte les planches, plutôt content. C'est à ton tour de t'exprimer.

• Merci beaucoup ! C'était très bien pour une première fois. Je me demande où tu as appris tout ça...

Tes paroles sont entendues de tous. Tu l'as fait exprès ! Pour la première fois de ta vie, c'est toi qui ose te moquer de quelqu'un, même s'il n'y avait rien de mal dans ton sous-entendu. Étrange... Ta responsabilité de professeur te donne des ailes subitement. Il ne faut pas que tu te lances sur cette voix. Elle est trop brumeuse. Tu risquerais de t'y perdre.

• Comme vous pouvez le constater, il n'y a rien de bien compliqué. Aucun jugement ne sera porté sur l'un d'entre vous. Et au pire, vous improvisez. Bien ! À qui le tour ?

Il semblerait que l’interprétation de Adams ait servi. Déjà, un autre étudiant lève la main et accepte de se prendre au jeu. Et de par sa posture, tu en conclus qu'il va jouer... Hamlet. Intéressant ! Tu croises les bras le long de ta poitrine et observes le garçon avec un peu plus d'attention.

Mais alors qu'il s'apprête à lancer sa première tirade, tu entends un fracas dans le couloir. Tout le monde de tourne vers la porte qui s'ouvre à la volée. Sous tes yeux effarés se dresse un des autres professeurs, manifestement agacé.

• Restez-là une minute. Je vais voir ce qui se trame à côté.

Tu abandonnes les jeunes et te diriges vers l'homme à la limite de la crise cardiaque. Il a du mal à respirer, ce n'est pas bon signe. Tu le pousses dans le couloir et refermes la porte du théâtre derrière toi.

• Qu'est-ce qui se passe Léonard ?

• Hélène... Une bagarre a éclaté devant l'école... Il y a des gens attroupés qui refusent de partir... Qu'est-ce qu'on fait ?

• Calmez-vous... Procédons ainsi. Allez voir les collègues et ramenez tous les étudiants à l'intérieur. Je m'occupe du reste.

Léonard acquiesce de la tête et repart vers le hall à la hâte. Tu te retiens de dire un juron, énervée par la situation. Il fallait que des idiots sèment le chaos le jour de la prérentrée ! Tu tournes les talons et regagnes le théâtre. Des visages juvéniles se tournent vers toi, intrigués.

• Des imbéciles ont provoqué un incident dehors. Je dois appeler la police. Personne ne bouge jusqu'à nouvel ordre.

Ce ton autoritaire ne te sied guère, mais tu n'as pas le choix. D'un pas rapide, tu montes les marches et atteins les coulisses en quête du seul téléphone filaire que ces lieux possèdent. Espérons que les flics soient efficaces ! Il est hors de question que la journée finisse mal.
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Mer 29 Aoû - 12:11


Nice to see you again, teacher.  ▬ Hélène & Elizabeth

Hélène prit la parole, ce qui est normal puisqu'elle est professeur de ce cours. Jouer ainsi m'a permis de libérer un peu ce côté "réservé" et je me sens nettement mieux après avoir jouer. Il faut dire que j'ai toujours détesté les présentations orales, mais celle-ci fût complètement différente, surtout que je connaissais la pièce... Comment était-ce possible ? J'ai encore et toujours des questions sur mes connaissances diverses.

« Merci beaucoup ! C'était très bien pour une première fois. Je me demande où tu as appris tout ça...»

Je regardais Hélène avant de hausser les épaules. Où est-ce que j'ai appris tout ça ? C'est une excellente question. Mon corps a agit tout seul pendant toute la pièce. Je ne saurais dire comment et pourquoi, mais ce fût le cas.

«Comme vous pouvez le constater, il n'y a rien de bien compliqué. Aucun jugement ne sera porté sur l'un d'entre vous. Et au pire, vous improvisez. Bien ! À qui le tour ?»

Un des étudiants lève la main pour être le suivant. Il montait sur la scène pour y faire la présentation de Hamlet de son monologue. Je le regardais faire, il savait s'y prendre, mais il manquait le costume là ça aurait parfait ! Mais la prestation en tant que tel était excellente. Soudainement, des fracas dans le couloir se fit entendre. Je retournais rapidement ma tête vers la porte qui venait de s'ouvrir sur un autre professeur qui me paraissait essoufflé. Je fronçais les sourcils. Qu'est-ce qu'il se passait ?

«Restez-là une minute. Je vais voir ce qui se trame à côté.»

Personne ne bougeaient, tous restaient à leur place tandis que je me levais. Qu'est-ce qu'il se passait de l'autre côté ? Hélène se dirigeait vers l'autre professeur en le faisant sortir dans le couloir fermant la porte derrière eux. Je restais debout fixant la porte. Après quelques minutes, Hélène revenait dans la salle et elle n'avait pas l'air à être contente. Pas du tout. Je dirais qu'elle était frustrée.

«Des imbéciles ont provoqué un incident dehors. Je dois appeler la police. Personne ne bouge jusqu'à nouvel ordre.»

Effectivement, Hélène semblait être inquiète de la situation pour qu'elle nous ordonne de ne pas bouger. Un incident s'était produit au sein de notre établissement, une bagarre qui plus est. Hélène montait les marches et atteins les coulisses pour appeler la police. J'avais l'intention de rester tranquille jusqu'au retour de Hélène, mais quelque chose attira mon attention. Cette fille de la forêt, cette fille à la chevelure rose était là. Cette fois-ci, elle n'allait pas s'en sortir aussi facilement ! Je me faufilais discrètement vers la porte avant de sortir sans faire aucun bruit. Pardonne-moi Hélène, pensais-je. La fille avançait d'un pas assez lent, mais elle était tout de même rapide. Je la cherchais du regard, puis je la voyais qui tournait le coin du couloir et descendre l'escalier. C'était le sous-sol. Je me mettais à la cherchait, mais elle avait réussit à se cacher. Elle était rapide finalement. Je marchais d'un pas lent dans ce long couloir. Ce n'était pas amusant du tout, j'en ai même la chair de poule. Puis il y avait une porte, je lisais la pancarte qui indiquait que c'était la chambre électrique de l'école. Pourquoi me retrouvais-je ici ? C'est bizarre. Je voulais faire demi-tour, mais un ricanement se fit entendre. Un rire très inquiétant.

«Comme on se retrouve, Elizabeth» dit la voix qui ressemblait étrangement à celle de Warren.

L'ombre sortais de sa cachette se mettant à quelques pas de moi. Qu'est-ce qu'il me voulait ? Dans tous les cas, je gardais la tête haute.

«Warren, que me vaut ta présence en ces lieux ?»
«Le simple fait que tu es descendue me réjouis à un point que tu ne peux imaginer. Tu m'as humiliée en classe. Surtout la prof, mais tu as été la première... Ensuite ça sera le tour de Hélène.»
«Calme-toi Warren, d'accord ? Je m'excuse.»
«Ce n'est pas assez !»

Il franchissait la distance qu'il y avait entre nous avant de me pousser violemment contre le mur. Sur le coup, j'eu le souffle coupé et en ouvrant les yeux, ses mains agrippaient mon cou en y mettant une pression. Non, pas comme ça. Je tentais une technique de défense et réussit mon coup avant que je prenne la fuite dans ce long couloir. Merde, merde, merde ! Il fallait que je prévienne Hélène. Merde ! C'était peut-être lui qui a eu l'idée de la bagarre à l'extérieur pour distraire Hélène. Arrgghhh, que je suis stupide, si cette fille n'aurait pas été là... Sortant de mes pensées, une main s'agrippait au niveau de ma nuque et me projetait vers l'arrière. Je tombais sur le dos tandis que ma tête frappait le sol. Je regardais le plafond avant de souffler doucement en fermant les yeux. Puis trou noir.

Je me réveillais brusquement regardant les alentours. J'étais assise sur le sol et adossé contre un grillage de la salle électrique. Un de mes poignets était attachée à cette grille à l'aide de menotte. Il avait serré jusqu'au bout, ça faisait mal à chaque mouvement que je faisais. Je regardais Warren, qui lui avait un sourire triomphant sur ses lèvres.

«Relâche-moi tout de suite !»
«Pas tout de suite... Je dois d'abord m'occuper de Hélène. Elle le paiera.»
«Arrête, je t'en prie ! Tu n'es pas bien, laisse-moi t'aider...»
«Non! Je ne veux rien entendre de ta bouche ! Peut-être devrais-je la coudre ? Une si jolie bouche..»

Il s'approchait tandis que je ne pouvais pas le fuir. Merde. Puis s'arrêtait soudainement avant qu'il secoue la tête.

«Non, je ne dois pas m'éloigner de mon objectif. Toi, ne bouge pas, car je n'hésiterais pas» dit-il en me pointant du doigt.

Il se reculait avant qu'il sorte de la pièce pour retrouver Hélène. Non, non, non ! Ce n'était pas réel, j'allais me réveiller et tout ira bien. C'était bien la réalité. Merde. Je ne pouvais pas prévenir Hélène et je ne pouvais pas prévenir personne, car je n'avais pas mon portable. Je l'avais laissé en classe auprès de mon sac. Je tirais sur les menottes, qui n'était pas fait en plastique. Ça me mordait la peau, ça me faisait hyper mal. Des larmes coulaient le long de mes joues continuant de tirer. Rien à faire. J'étais prise au piège. Pour combien de temps ? Warren allait le payer. Oh si... J'ai une soudaine envie de meurtre à son égard.

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Jeu 30 Aoû - 17:48
Nice to see you again, TeacherElizabeth Adams & Hélène MagnusTes doigts effleurent les touches du téléphone filaire tandis que tu composes le numéro d'urgence. Une boite vocale se lance et t'oblige à écouter un baratin interminable sur la police locale. Manque de chance pour toi, toutes les lignes sont saturées d'appels. Tu réessaies une seconde fois, puis une troisième... En vain. Il va falloir te débrouiller seule, en espérant qu'un bon samaritain se soit chargé de les avertir.

Tu quittes les coulisses à la hâte et descends les marches vers la scène. Ta petite troupe est toujours là, en train de jaser à leur convenance. Tu balayes du regard chaque visage, comptant silencieusement chacun d'entre eux et... Elizabeth... Elle n'est plus là ! Tu serres les dents, exaspérée. Pourquoi faut-il que le destin te la remette sous le feu des projecteurs en cet instant précis ? Tu n'as pas le choix. Tu vas devoir la chercher dans les couloirs de l'école.

Mais avant, il faut que tu demandes aux étudiants ici présents si l'un d'entre eux ne l'a pas vue filer à l'anglaise en dehors du théâtre. Elle n'a pas pu rejoindre les coulisses, tu l'aurais interceptée en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Tu te places devant eux en croisant les bras le long de ta poitrine, un air sérieux épinglé sur ton visage.

• Un peu d'attention s'il vous plaît. Est-ce quelqu'un aurait vu Elizabeth par hasard ?

• Hum, pardonnez-moi mais... Qui est Elizabeth ?

Merveilleux. Il semblerait que la première de la classe ne soit pas un prodige pour retenir un nom sur un visage, d'autant plus sur une fille qui a fait la une des journaux avec son coma. Les élèves se regardent entre eux, perplexes. Ils sont formels. Aucun ne l'a vue quitter le théâtre. Et voilà que tu te mets à paniquer ! Ô désespoir... Pourquoi cette fille te fait-elle cet effet-là à la fin ?

• Très bien. Il faut que je vérifie que l'école soit sûre. Vous, restez ici et continuez à discuter. Jouez sur scène si vous le voulez et apprenez les uns des autres. Je me dépêche...

Tu ne crois pas si bien dire. Car dehors, c'est la cohue. Malgré l'épaisseur et l’acoustique de la salle, tu parviens à discerner des cris et des appels à l'aide. Tu ignores ce qui se trame, mais tu ne vas pas tarder à le savoir.

Tu te diriges vers la porte et passes dans le couloir, prenant soin de bien refermer derrière toi. Tu serais presque tentée de mettre un coup de clef... Non, c'est illégal. Et de toutes façons, tu n'as pas le temps. Mais avant de te rendre au hall, tu veux t'assurer de la sécurité intramuros.

Tu prends donc un autre chemin et contournes l'aile via un raccourci spécial pour les professeurs. Normalement, Il ne s'ouvre qu'avec une carte magnétique. Mais en cette fin de matinée, tu constates que quelqu'un l'a laissé entrouvert, donnant libre accès à n'importe qui. Étrange... Sentant les problèmes arriver, tu t'engouffres à l'intérieur au lieu d'aller chercher du renfort. Tu aurais peut-être dû...

Quelques secondes... Sans en comprendre la raison, les lumières s'éteignent, te plongeant dans l'obscurité la plus totale. Malgré ce désagrément, tes yeux parviennent à se repérer dans ce noir aussi opaque que de l'encre. Des formes se dessinent, te permettant de circuler à vitesse réduite sans risquer de te cogner sur quoi que ce soit. Tu ressens une étrange sensation tout à coup, comme si tes sens se retrouvaient décuplés...

• Comme on se retrouve, Hélène.

Une voix résonne entre ces quatre murs. Une présence hostile t'a tendu un piège grossier dans lequel tu es tombée. Inutile de deviner de qui il s'agit.

• Monsieur Warren... Quelle bonne surprise. Tu n'es pas sans savoir que tu n'as pas le droit de te trouver ici et...

• Arrête de me prendre pour un con Hélène ! Tu m'as humilié en classe tout à l'heure. Et tu vas le payer !

Il est juste devant toi, lui et une petite flammèche brillant en face de son visage imberbe. Il te sourit d'une façon malsaine, te rappelant incontestablement le lâche qui avait manqué de te violer quelques mois plus tôt.

• Alors madame la professeur ? Ça fait quoi de se retrouver seule face à ta mort prochaine ?

Tu éclates de rires à ces mots, non pas pour te moquer mais sous le coup de la pression. Pour qui se prend-il ? Lui, le bras droit de la mort ? S'il savait à quoi tu as réchappé il y a peu, il s'en mordrait les doigts jusqu'à l'os. Au moins, il ne se gêne pas pour te tutoyer, même si la situation risque de tourner au drame. Non mais tu es sérieuse là ?

• Arrête de rire immédiatement ! Ou je te jure que je ferai du mal à Elizabeth ! Je ferai en sorte qu'elle meurt pour de bon !

• C'est toi qui la détient ? Dis-moi où elle est. Tout de suite !

Dis-donc chérie, on peut savoir pourquoi tu t'emportes pour cette inconnue ?

Warren ricane. Ta conscience t'a rappelé à l'ordre, mais tu ne l'écoutes pas. Peu importe de qui il s'agit, tu es responsable de la sécurité de tes futurs élèves. Il est hors de question qu'un fou comme lui s'amuse à jouer avec elle. Pourtant ton cœur palpite plus fort, totalement possédé par Elizabeth. Tes cellules grises te somment de la libérer au plus vite, de peur de la voir mourir sous tes yeux.

Non Hélène, c'est ton deuil qui parle... N'en fais rien !

Trop tard. Envahie par tes émotions négatives, tu plonges sur le jeune homme et essaies de lui arracher l'objet des mains. Warren se débat comme un forcené, prêt à tout pour te brûler de son ridicule briquet. Cependant, il parvient à te repousser d'un coup de pied dans le bas ventre. Tu lâches un cri, tombant sur le dos avec fracas.

• Je sais qui tu es Hélène ! L'étudiante modèle, major de sa promo à l'une des plus prestigieuses écoles d'art de Londres. L'angleterre ne te manque pas trop j'espère ?

• Non, c'est impossible... Je ne suis personne...

Catastrophe. Warren connait ton parcours. Cela se pourrait-il qu'il y ait eu des ragots sur ton suicide raté ? Le coup te fait un mal de chien au point d'avoir eu du mal à prononcer ces trois mots. Tu lèves ton regard sur le jeune homme, qui s'amuse à tourner autour de toi. Sa main valide farfouille dans sa poche en quête de quelque chose, sans pour autant vouloir le sortir tout de suite.

• Tu as tenté de te suicider Hélène. Je le sais ! Mais tu n'étais pas seule. Un article raconte que ta petite amie a eu une dose plus forte que toi, et que c'est toi qui l'a tué ! Tu as fui ton châtiment. Sale lesbienne !

Une colère indescriptible s'empare de ton corps et te remet sur pied en une fraction de seconde. Ce qu'il vient de dire est un mensonge, orchestrée par la mère de Kylie. Elle veut ta tête, tu le sais. Tu te souviens de sa haine envers toi dès le départ, pensant à juste titre que sa fille ne te méritait pas. Voilà donc ce qu'elle a osé faire de toi ! Te décrire comme une meurtrière. Des larmes coulent sur tes joues rougies.

• Non, c'est faux ! Tu n'as aucune idée de ce qu'est la vérité.  Je ne te laisserai pas salir son nom ni ternir ma réputation...

Warren rit à son tour, prêt à tout pour te faire craquer. C'en est trop... Tu ne veux plus l'entendre. Tu essuies tes larmes d'un revers de manche et te prépares à lui foncer dessus à nouveau. Mais le garçon se doute de ta contre-attaque. Rapidement, il sort un canif de sa poche gauche et le dégaine, prêt à l'emploi. Le ton est donné. Seul l'un de vous deux en sortira vainqueur.
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Jeu 30 Aoû - 23:24


Nice to see you again, teacher.  ▬ Hélène & Elizabeth

Je suis seule attachée après un grillage dans la salle électrique de l'école. Personne ne m'entendra même si je hurlerais à plein poumon. Personne. Je suis seule dans cette affaire, si Hélène me cherche, Warren le saura. Il l'attend. C'est de ma faute. Je n'aurais pas dû sortir de la classe à cause de cette autre fille qui ressemble à un fantôme. Mon poignet me fait mal, la pair de menotte me mordait la peau, un peu plus et je saignais. Je n'osais plus trop tirer. Je grimaçais de douleur avant que je ferme les yeux avant de les ouvrir doucement m'apercevant la fille de tout à l'heure qui m'observait d'un air neutre.  

«N'abandonne pas Lizzy ! Pas maintenant, Hélène a besoin de toi !»
«Même si je n'abandonne pas, je suis toujours prisonnière de cette pièce.»

Un silence se crée après ma phrase. Je ne bougeais pas, je restais immobile.

«Qui es-tu ?» soufflais-je.
«Kylie, je suis avec toi dans ton esprit.» elle me pointait la tête.
«Donc... Tu es entrain de me dire que je suis la seule qui puisse te voir ?»
«C'est exacte, un jour tu t'en souviendras. Il y a un blocage, mais à l'Halloween tout deviendra plus clair, je te le promet. Bat-toi Lizzy, je crois en toi, je crois en nous.»

En un clignement de yeux, elle avait disparue. Elle était dans la tête. Kylie. Pourquoi est-ce aussi familier ? Son regard. Ses cheveux. C'était une évidence et pourtant tout était encore flou. Perdue dans plusieurs fragments de souvenir. Lequel est véritablement le miens ? J'espérais que Hélène s'en sortait de son côté. Je parcourais la pièce de mon regard voyant une table contenant plusieurs outils qui pourrait m'aider. Je m'allongeais étirant mes jambes pour atteindre l'une des pattes de la table. Encore un peu. Encore et encore puis je tirais à l'aide de mes orteils d'un coup sec pour approcher la table. Je fis le même processus en donnant un autre coup. Une fois bien approcher, je levais ma jambe vers le dessus de la table pour la faire tomber sur mon côté. J'étais quand même assez souple. Je réussis à la faire tomber de mon côté et plusieurs outils tombaient proche de moi. Je les rapprochais vers moi et procédais au détachement de mes menottes bien trop serré. Il n'avait rien de coupant là-dedans. Je criais de rage en lançant un outil sur la porte avant que je les lances tous sans exception pour y faire du bruit. Merde, merde, merde ! Je tentais de garder mon calme, mais je n'y arrivais pas. J'espérais que Hélène s'en sortait sinon tout ça sera de ma faute.

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Mar 4 Sep - 20:03
Nice to see you again, TeacherElizabeth Adams & Hélène MagnusWarren n'attend pas. Hurlant sa rage, il jette son briquet au sol et se rue sur toi, prêt à te lacérer le corps de son petit canif. La flammèche ne s'éteint pas, continuant de danser et de refléter uniformément sur les dalles de cette pièce scellée. Toi, tu tentes d'esquiver ses manœuvres imprécises. Tu ne sais pas pourquoi il t'en veut à ce point ! Mais ce n'est certainement pas à cause de toi, ni même de Elizabeth.

• Je vais te découper en mille morceaux Hélène !

• N'y compte pas...

Ce sale gamin parle trop. S'il avait vraiment voulu te faire la peau, il ne s'encombrerait pas de la sorte. On dirait qu'il cherche à gagner du temps... Mais pourquoi ? Peut-être que la bagarre dehors est aussi de son fait après tout ? Qu'il a des amis sur le coup, prêts à saccager ton école pour te punir d'un fait dont tu n'es pas responsable ? Tout est flou dans ton esprit, il t'est difficile de cerner ses véritables motivations.

• Arrête de m'éviter et bats-toi sale lesbienne !

C'est la seconde fois qu'il tient ce propos homophobe à ton égard. Profitant de sa maladresse, tu l'attrapes par le poignet et le repousses violemment contre le mur. Tu espérais qu'il lâche son arme suite au choc. Ça n'a pas marché. Ton acte n'aura servi qu'à le rendre encore plus dangereux.

• Aaah ! Tu m'as fait mal ! Tu vas payer, ça en plus du reste !

Warren empoigne de plus belle son canif et reprend sa mascarade. Cette fois-ci, il semble vouloir viser tes organes vitaux. Ses mouvements anarchiques du début se sont comme volatilisés par ton acte de défense.

Tu es dans la merde... Personne ne sait que tu es là !

Évidemment... Stupide conscience. L'écouter se plaindre de ta pathétique condition n'est pas à l'ordre du jour. Pour le moment, tu dois rester concentrée, accélérer la cadence et tenter de le neutraliser avant qu'il ne te touche.

• Arrête de bouger et accepte ta mort ! Tu me fatigues !

• Si tu te fatigues, tu ferais mieux d'abandonner. Maintenant !

QUOI ?

Bon sang ! Mais vas-tu te taire Hélène ? Pourquoi t'amuses-tu à le provoquer de la sorte ? Toi qui a toujours refusé de prendre les devants pour quoi que ce soit dans ta misérable vie ? Tu serres les dents, agacée par cette fougue qui surgit de nulle part. Tout ça pour cette gamine insignifiante ! Elle n'est pas Kylie ! Quand vas-tu te décider à l'intégrer ?

Trop tard. Ton excès de parole aura eu raison de toi. Tandis que tu pares une énième attaque, Warren aura pris soin de te bloquer le passage. Prise au piège, tu tardes à repousser son bras. Le temps de t'en dégager, il a déjà agi. Un cri de douleur s'extirpe de ta gorge. Tu saignes...

Ton regard se pose sur ta hanche. Ce dingue t'a lacéré sans pitié. Ta main opposée se place sur la plaie, espérant que ton hémoglobine ne s'échappe pas trop. Mais tu as mal... Il reprend sa valse impitoyable et te touche sur le bas ventre. La douleur se propage de plus belle. Tu ralentis, il en profite. Cette fois, c'est ton bras droit qui souffre. Tu ne peux plus esquiver ses attaques de canif. Épuisée, tu tombes assise sur le sol glacé et crisses des dents. Warren crie sa joie, croyant à sa victoire soudaine.

• Voilà... Reste à terre... Baisse le regard, et repense à ce que tu as fait à Londres, à cette pauvre fille...

• Tu ne sais pas de quoi tu parles...

Il s'accroupit à ta hauteur et te mate de haut en bas, tel un pervers en manque de sensations. S'il espère pouvoir poser la main sur toi, il se trompe. Aucun homme ne te touchera de la sorte. Il s'en est fallu de peu une fois, ça ne doit jamais se reproduire. Tu n'as pas dit ton dernier mot.

• Tu sais que tu es jolie Hélène ?

Tu soupires, lassée d'entendre ce genre de bêtises sans fondement. Agacée par son odeur, tu détournes le regard vers la porte menant à la chaufferie. Mais ça ne lui plait pas ! Ses doigts agrippent ton menton et te forcent à le regarder droit dans les yeux. Tu luttes, en vain.

• Si tu espères pouvoir rejoindre Elizabeth en bas, tu te trompes.

Son ton est calme, cela ne présage rien de bon. Mais ton ouïe fine a très bien compris ce qu'il vient de dire : Elizabeth est dans la seule pièce isolée de tous les regards, derrière cette fichue porte que tu zieutais quelques instants plus tôt. Est-elle consciente ? Peut-être bien, et si ça se trouve il a dû l'attacher. Mais avec quoi ? Rho... Tu perds un peu de sang et cela te donne le tournis.

• Petite nature va ! La vue du sang te gêne on dirait ! Je peux m'assurer que tu baignes dedans. C'est ce que tu veux ?

• Qu'as-tu fais de Elizabeth...?

Il se recule brusquement et fouille dans l'une de ses poches. Triomphant, il te nargue avec une petite clef métallique.

• Menottée quelque part dans l'école. Ne crois pas pouvoir me divertir par tes questions ! Je ne te dirai rien.

• Pauvre crétin insignifiant...

QUOI ?

Hurlant comme un forcené, il se jette sur toi et te plaque sur le dos, sa main serrant ta gorge assez fort. Bon sang ! Mais pourquoi avoir parlé encore ? Tu tentes de limiter son étreinte, suffisamment pour laisser un léger filet d'air passer par tes bronches assaillies. Tu dois trouver un moyen de le dégager pour de bon ! Mais comment ?

Elle est la la solution idiote. Juste sous ton nez. Regarde sur ta gauche, discrètement.

Merde ! Le briquet... Il est à ta portée, et Warren ne l'a pas remarqué. Un léger sourire se dessine sur ton visage rougissant. Tu n'as que peu de temps pour agir, alors il faut faire vite. Profitant de sa colère, tu attrapes l'objet encore enflammé et vise les doigts du jeune homme.

• Non ! Pas le feu ! Rends-moi ça tout de suite ! Aaaah !!!

Tu appuies sur la roulette pour rendre la flammèche plus forte. Warren se recule et perd son canif ainsi que la clef. Rapidement, tu te relèves et te saisis de la clef. L'adrénaline te fait oublier tes entailles sur le corps le temps de la manœuvre. Tu balances l'arme dans un recoin sombre de la pièce et cours vers la porte de la chaufferie.

HÉLÈNE ! REVIENS ICI !

Tu n'écoutes pas et descends les quelques marches parmi la tuyauterie. Le briquet ne te sert plus à rien, il y a de la lumière plus loin. Et sur place, assise contre le mur et accrochée par une paire de menottes... Elizabeth, gisant à moitié dans les vapes, te fixant de son regard bleu, se demandant si tu es bien là ou non.

• Enfin ! Je t'ai trouvé. J'ai la clef ! Il faut partir d'ici, et vite !

Tu te mets à genoux devant elle et la libères de son triste sort. À défaut de penser humiliant, ce qui serait indigne de toi. Vous vous relevez toutes deux mais...

• Aha ! Vous êtes prises au piège ! Je vais vous tuer !

Merde. Machinalement, tout ton corps se met au travers du passage, entre Warren et la demoiselle en détresse. Ta tenue est souillée de sang. Superbe accoutrement... mais tes blessures ne semblent plus vraiment te gêner.

Ce n'est pas normal Hélène...
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Mar 4 Sep - 21:03


Nice to see you again, teacher.  ▬ Hélène & Elizabeth

Des pas résonnent dans le couloir. Qui ça peut bien être ? Warren ? Un élève de la classe ? Le concierge ? Ou même Hélène ? À vrai dire n'importe qui sauf Warren. Je voulais revoir le monde extérieur, je ne pouvais plus d'une pièce renfermé tel que celle-ci. S'il vous plaît... Une tête bien familière fit son apparition. Hélène. C'était elle, mais était-ce réellement elle ou mon imagination ? Elle s'approchait.

«Enfin ! Je t'ai trouvé. J'ai la clef ! Il faut partir d'ici, et vite !»


Elle se met à genoux en face de moi me libérant des menottes. Enfin mon poignet est libre ! Il est tout rouge ou légèrement violet ? Je ne sais pas... Tout ce que je sais, c'est que ça fait mal lorsque je le touche. Hélène semblait être blessée, s'était-elle battue avec Warren ? Merde... C'est de ma faute... Je me sentais terriblement coupable... Malgré mon envie de me faire pardonner, on se relevait, mais nous étions plus seules.

«Aha ! Vous êtes prises au piège ! Je vais vous tuer !»

Hélène se mettait entre Warren et moi. Elle n'avait pas de faire ça, c'est de ma faute et j'allais le régler et toute seule. Elle s'était bien battue, mais c'est à mon tour. J'avais cette envie qui me grugeait au plus profond de mon être. Il allait le payé !

«Personne ne mourra aujourd'hui, peut-être toi, Warren ?»

Je redressais mon visage pour le regarder par-dessus l'épaule de Hélène. Il brûlait de désir... Un désir de le démolir. Je contournais Hélène gardant mon regard dans celui de Warren.

«J'ai échappé à la mort une fois, je peux très bien m'y échappé cette fois-ci !»

«Amène-toi si tu t'en sens capable !»

J'esquissais un bref sourire sur mes lèvres. Je m'avançais doucement avant de me pencher pour prendre l'outil que j'avais lancé tout à l'heure. C'était un marteau. Il était petit, mais malléable. Je courrais vers Warren, en faite je chargeais tel un taureau pour le plaquer contre le mur. Il a le souffle coupé, j'en profite pour frapper sa main à l'aide de mon marteau pour qu'il lâche son canif, d'un coup de pied je le projette au loin. Il m'avait certainement touché, mais je m'en foutais, l'adrénaline faisait son travail. Il criait de douleur en tenant sa main. Je le faisais trébucher assez aisément.

«Tu as fait du mal à Hélène, tu vas payé pour tes crimes.»

Il redressait son visage et je donnais un coup de pied direct sur le nez. Il saignait. Je continuais de le frapper de mon pied, main, marteau. Entendre ses cris était satisfaisant. Il me suppliait d'arrêté. Devrais-je ? Était-ce une ruse ? Qui sait... Je n'étais pas une tueuse non plus. Je laissais échappé un soupir entre mes lèvres avant de l'assommer pour de bon. Il n'est pas mort, juste inconscient. Je laissais tomber le marteau pour prendre les poignets de Warren et le traîner jusqu'au grillage. Oui, j'allais l'attacher au fameux grillage gardant précieusement la clé. Je fouillais son téléphone sans ses poches et décidait de le démolir grâce au marteau. Il ne pourra s'évader aussi facilement. Pas avant que la police arrive. Une fois fait, je reprenais les esprits. Je ne me sentais pas bien.

«Pardonne-moi Hélène. Je n'aurais pas dû quitter la classe, mais... Quelque chose à attirer mon attention... Elle m'a conduite jusqu'ici et Warren est apparu... J'ai tenté de fuir, mais... Je me suis retrouvée piéger dans cette pièce.»

Je regardais les vêtements de Hélène recouvert de sang. Je me sentais de plus en plus coupable. Mon coeur se serre. Il me faisait mal encore plus que mon poignet qui avait une teinte bizarre.

«Tu es blessée...  Tout ça est arrivée à cause que je suis sortie de la classe.» Je plongeais mon regard dans le siens. «Retournons en haut, je ne supporte plus cette pièce...»

Je tournais les talons avant de sortir de la pièce, je marchais dans le couloir étant accompagnée de Hélène. Je m'arrêtais au niveau de l'escalier restant immobile.

«Hélène... Je suis désolée pour ce qu'il s'est passée...»

J'essuyais mes larmes qui ruisselaient le long de mes joues. Pourquoi je pleurais comme une gamine ? C'est pitoyable de ma part... J'essayais de me calmer malgré tout, j'espérais qu'elle allait me pardonner ou n'importe quoi... Je voulais une réaction de sa part, n'importe quoi...

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Jeu 6 Sep - 19:28
Nice to see you again, TeacherElizabeth Adams & Hélène Magnus• Personne ne mourra aujourd'hui, peut-être toi, Warren ?

Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il lui prend ? L'heure n'est plus à la bagarre ! Tu retournes ta tête vers ton élève, incrédule. Tu lis aisément dans son regard cette volonté de se venger pour avoir été attachée par des menottes. Son poignet lui, risque de s'en souvenir un petit moment. Elle sort de sa zone de confort et prend les devants. Tu n'interviendras pas.

• J'ai échappé à la mort une fois, je peux très bien m'y échappé cette fois-ci !

• Amène-toi si tu t'en sens capable !

Elle arrive, ne t'en fais pas. Tu croises les bras sous ta poitrine et observes ce qui se joue, reculant de quelques pas pour laisser le champ libre à Elizabeth. Cette gamine n'est pas si idiote en fin de compte. Elle a compris sa faute et veut la réparer. Très bien.

Elle a un marteau je te signale... Et la pièce est allumée ! C'est beaucoup plus facile de taper un sale morveux dans ces conditions tu ne crois pas ?

Bien sur que tu le sais. T'être sortie de ta propre galère dans un noir quasi opaque, sans arme et sans aide extérieure... Ça relève du miracle. Sois plus prudente à l'avenir merde ! Pendant ce temps, la demoiselle semble prendre plaisir à maltraiter Warren, impuissant et blessé à la main.

• Tu as fait du mal à Hélène, tu vas payé pour tes crimes.

Crime ? Vous n'en êtes pas là. Mais si elle continue, elle risque d'en commettre un. Il doit rester en vie. Il faut que tu comprennes comment il a su pour ton suicide raté. Cette affaire d'article sonne faux... Rhô ! Tu ne peux pas y réfléchir et admirer le lynchage en direct de ce pauvre...

Quoi pauvre ? Tu te fous de moi ? Il a cherché à te nuire ! Je t'interdis de le prendre en pitié. Elizabeth devrait le renvoyer à son créateur tient...

Ce n'est pas la solution ! Ça a assez duré. Elizabeth ne sent plus sa force et continue de le frapper de toutes les façons possibles. Tu dois intervenir, elle a eu sa vengeance.

• Elizabeth, arrête !

Elle ne t'entend pas, en transe et obnubilée par les cris de détresse de Warren. Ou peut-être que si... Dans un dernier élan, elle porte un coup fatal et met k.o son agresseur, gisant à terre comme un clochard ivre. Elle finit par lâcher le marteau puis, pour parfaire son œuvre, l'attrape à l'arrache et le tire vers la grille où elle avait été attachée.

D'une manœuvre simpliste, elle se saisit des menottes et les place sur les poignets du garçon, serrant l'objet à son maximum. Puis, elle procède à une fouille minutieuse de ses poches. Son cellulaire en main, elle le laisse tomber et retourne prendre le marteau afin de le détruire. Ingénieux... Personne ne saura qu'il est ici.

• Pardonne-moi Hélène. Je n'aurais pas dû quitter la classe, mais... Quelque chose à attirer mon attention... Elle m'a conduite jusqu'ici et Warren est apparu... J'ai tenté de fuir, mais... Je me suis retrouvée piéger dans cette pièce.

C'est pas trop tôt ! Elle a enfin retrouvé la raison. Une trop forte dose d'adrénaline peut faire des ravages et... Attends, qu'est-ce qu'elle vient de dire ?

Oui, elle parle d'une femme invisible, tu as bien entendu. T'es sûre qu'elle va bien ?

• Tu es blessée...  Tout ça est arrivée à cause que je suis sortie de la classe. Retournons en haut, je ne supporte plus cette pièce...

Tu acquiesces sans rien dire et l'invites à regagner le couloir menant aux escaliers de la chaufferie. Tu vas devoir l'emmener à l'infirmerie sans que les autres ne vous voit... C'est pas gagné, car tu t'es absentée un bon moment. Qu'est-ce qui te prouve que les autres étudiants soient restés bien sages au théâtre ?

• Hélène... Je suis désolée pour ce qu'il s'est passée...

• Plus un mot.

Tu ne veux plus entendre ses jérémiades. Elle en a trop fait pour aujourd'hui, même si rien ne prouve que Warren vous aurait fait du mal si elle n'avait pas quitté le théâtre pour suivre une chimère. Tu maintiens le fait qu'elle n'a pas eu une période de convalescence décente. Ses parents sont vraiment des incapables !

Vous regagnez les couloirs de l'école, n'entendant plus les cris de l'extérieur. La police a t'elle fini par intervenir pour calmer la bagarre ? Tu le sauras bien assez tôt. Profitant du calme régnant entre ces murs, tu guides Elizabeth vers l'infirmerie, tâchant de passer incognito vis-à-vis de tes collègues. Une infirmière est là et vous accueille à la hâte.

• Hélène ? Mais... Oh mon Dieu ! Que vous est-il arrivée ? Vous saignez ! Il faut que je nettoie vos plaies et...

• Ce n'est rien Margaret. Juste des égratignures. Je ne sens presque rien. Occupez-vous de la demoiselle s'il vous plait.

Tu apprécies son professionnalisme, mais tu n'as pas le temps d'être examinée. Tu laisses donc Elizabeth en de bonnes mains et pars voir ce qui s'est passé devant l'école.

Sur le chemin, tu repasses par le théâtre qui, à ta grande surprise, est toujours rempli de tes étudiants. Sur place, deux de tes collègues ont pris ta relève et explique leur matière, tous assis en rond sur la scène. Fort bien ! Tu ne restes pas et rejoins le hall, pris d'assaut par trois agents de police.

• Messieurs ? Hélène Magnus, la directrice de l'école. Est-ce que je dois m'inquiéter pour ce qui s'est passé là dehors ?

• Bonjour madame... hum, mademoiselle. Et non... le conflit a été maitrisé. Une guerre de gangs comme on les aime ! Vous pouvez reprendre vos activités.

• Parfait. Merci à vous...

Ces gens-là n'ont pas le temps de plaisanter. À peine arrivés, aussitôt repartis vers le commissariat. Des gangs hein ? Alors Warren n'est pas responsable de cette bagarre. Il a juste profité du capharnaüm pour agir en toute quiétude. Tu aurais pu faire signe à l'un des agents pour venir le cueillir à la chaufferie mais... Tu veux des réponses. Tu te passeras de leurs services. Soulagée, tu rejoins le bureau de ta secrétaire et te saisis du micro.

• Votre attention s'il vous plaît ! L'incident a été maitrisé. Que chaque enseignant regagne sa classe. La journée porte ouverte se terminera à seize heures comme convenu. Si des étudiants veulent changer de discipline pour la visite, vous avez dix minutes. Merci de votre attention.

Tu rends le micro à ton employée et fonces te changer à ton bureau avant qu'elle ne te demande pourquoi tu es en sang. Tu t'enfermes à double tours et ôtes ta tenue en vitesse. Tes yeux se braquent sur tes blessures... Elles ont cicatrisé.

Aussi vite ? Ça ne se peut pas ! Tu te souviens de la chaleur de ton hémoglobine fuyant ton corps, de la douleur aiguë que cela t'avais procuré. Tout semble s'être envolé en l'espace d'une demi-heure. Troublant...

Bon ! Tu devrais aller voir Elizabeth avant qu'elle refasse une connerie !

Merci. Excellente idée pour changer. Qui sait ce qu'elle serait capable de faire à Warren si l'envie lui prenait de retourner à la chaufferie ? Tu dois l'en dissuader, tout de suite. Vêtue à la citadine, tu retournes à l'infirmerie et retrouves Margaret, toujours aux petits soins de ton élève.

• Elizabeth est encore un peu sous le choc, mais son poignet est en bon état. Plus de peur que de mal. Vous êtes sûre pour vos blessures ? Ça ne prendra qu'une minute...

• Je n'ai rien. C'est superficiel. J'ai cru au pire pour rien. Ne vous en faites pas. Vous pouvez nous laisser s'il vous plaît ?

L'infirmière te sourit et reprend ses petites affaires plus loin. Toi, tu t'approches de la demoiselle et vient t'asseoir à ses côté sur l'un des lits.

• Si tu ne veux pas te prendre un blâme avant-même d'avoir commencé les cours, je te conseille de me dire exactement ce qui s'est passé pour que tu quittes le théâtre sans mon autorisation. Je ne plaisante pas...

Ta voix est calme mais sèche, sans appel. Elizabeth n'a guère le choix. Tu es la directrice, tu dois être ferme avec tout le monde et montrer ton autorité. Tu ne la remercieras pas pour son acte héroïque. Mais simplement la faire parler.
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Ven 7 Sep - 0:40


Nice to see you again, teacher.  ▬ Hélène & Elizabeth

«Plus un mot.»

C'est clair. C'est net. C'est précis. Elle en a assez entendue. Je me tus aussitôt, car ne sert de continuer à m'excuser. Si elle pouvait comprendre, si elle pouvait être dans ma peau une minute, elle comprendrait. Ce n'est pas le cas et j'imagine que ça ne sera jamais le cas. On quittait la chaufferie, nous regagnions les couloirs tandis que nous nous dirigions vers l'infirmerie. Comment je le sais ? C'était la direction et je ne pouvais pas retourner en classe avec cette blessure. Tout est si calme, la bagarre s'était-elle terminée en notre absence ? On arrivait à destination puis l'infirmière nous accueillait. Trop gentille. Trop de bonté qui se dégage d'elle... On dirait presque un ange descendue du ciel... Est-ce seulement possible ?

«Hélène ? Mais... Oh mon Dieu ! Que vous est-il arrivée ? Vous saignez ! Il faut que je nettoie vos plaies et...»

«Ce n'est rien Margaret. Juste des égratignures. Je ne sens presque rien. Occupez-vous de la demoiselle s'il vous plait.»

Hélène quittait l'infirmerie me laissant entre les mains de cette Margaret qui me souriait. Je lui souriais timidement me laissant conduire vers le lit pour qu'elle me soigne le poignet. Elle appliquait une pommade sur ma blessure, je serrais les dents lorsqu'elle touchait mon poignet. Une fois la pommade bien appliqué et imprégner dans ma blessure, elle met un bandage puis elle fixait le tout. Je regardais ma main. Je la voyais qui me regardait d'un air inquiet. Je lui précisais que j'étais tombée sur la tête puis elle vérifiait ma tête pour s'assurer que je n'avais rien. Elle esquissait un sourire en secouant la tête négativement. Je n'avais rien. Bien. Ses touches étaient délicats. C'était une femme douce. Elle n'osait pas demander ce qu'il s'était passée, de toute manière je n'allais rien dire à ce propos. Puis la voix de Hélène se fit entendre à l'intercom.

«Votre attention s'il vous plaît ! L'incident a été maitrisé. Que chaque enseignant regagne sa classe. La journée porte ouverte se terminera à seize heures comme convenu. Si des étudiants veulent changer de discipline pour la visite, vous avez dix minutes. Merci de votre attention.»

Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrait sur Hélène. Elle s'était changée. Je ne disais rien et je ne regardais pas Hélène, je détournais même le regard.

«Elizabeth est encore un peu sous le choc, mais son poignet est en bon état. Plus de peur que de mal. Vous êtes sûre pour vos blessures ? Ça ne prendra qu'une minute...»

« Je n'ai rien. C'est superficiel. J'ai cru au pire pour rien. Ne vous en faites pas. Vous pouvez nous laisser s'il vous plaît ?»

Merde, pensais-je... Elle voudra des réponses, j'en suis sûr ! Margaret s'exécutait en rangeant ces choses avant de quitter la pièce nous laissant seules. Hélène s'approchait et vint prendre place à mes côtés.

«Si tu ne veux pas te prendre un blâme avant-même d'avoir commencé les cours, je te conseille de me dire exactement ce qui s'est passé pour que tu quittes le théâtre sans mon autorisation. Je ne plaisante pas...»

Elle voulait sérieusement des réponses. Que pourrais-je lui dire ? La franchise ? Me prendrait-elle pour une cinglée ? Probablement... Et puis quoi encore ? Je regardais mon bandage avant de prendre une grande inspiration. Par où commencer ?

«Ce n'est pas la première fois que je la voie. C'est la deuxième, peut-être même la troisième fois. La première fois fût dans les bois, il y a un petit lac bien rafraîchissant et j'avais besoin de me changer les idées. Une fois à l'eau, je l'ai vu. Elle a tentée de me noyer avant qu'elle ne disparaisse. La deuxième fois elle a apparue en classe avant que Warren fasse son numéro et que j'intervienne. La troisième fois c'est lorsque la panique à surgit de nulle part. Je voulais restée, mais elle était là, je voulais savoir ce qu'elle attendait de moi... Puis Warren m'a prise par surprise et elle n'était plus là.»

Je fermais les yeux en soufflant silencieusement. Un petit moment de silence ne faisait pas de tord surtout pour ma tête qui ne cessait de voir des choses étranges depuis mon réveil.

«Tu peux me croire ou ne pas me croire, libre à toi.» je me tus un instant avant d'ouvrir mes yeux pour regarder enfin Hélène. «Depuis mon réveil, c'est comme ça. Et je sais maintenant qui est derrière l'accident, mon accident, celui qui est responsable de tout ça. Lukas, mon petit ami.»

Je serrais mon poignet serrant des dents. Il allait le payé un jour ou l'autre. Je détournais mon regard avant de secouer légèrement la tête.

«Je n'ai pas de preuve pour le dénoncer. Dire que... Il me répugne, au plus haut point.» encore un silence avant que je reprenne de plus belle. «C'est pourtant de ma faute, mais on m'a obligé... On m'a forcé, du chantage... Je me dégoûte... Je me déteste... Qu'est-ce qui m'empêche de commettre l'irréparable ? Qu'est-ce qui m'en empêche ?»

Je glissais mes mains sur ma tête avant de me lever du lit. Je m'éloignais du lit, je m'éloignais de Hélène. Je retirais mes mains avant de la revoir. Cette femme. Kylie. Elle se tenait devant moi et j'osais à peine de respirer.

«Tu ne feras rien, Elizabeth ! Je t'ai dit que tu auras les réponses bientôt. Qu'est-ce que tu ne comprends pas là-dedans ?»

Elle déposait ses mains sur mes épaules plongeant son regard dans le miens. Je ne bougeais plus. Je restais immobile, mes bras le long de mon corps mon regard observant les vide pour Hélène.

Achève-moi, pensais-je. S'il te plait...

«Non ! Si j'apprend que tu tentes faire quelque chose de stupide, tu le regretteras. Vis ta vie, merde !»

D'un clignement de yeux elle disparaissait, encore. Je reprenais ma respiration comme si je revenais au présent. Je me calmais. Je glissais une main sur mon bras en inspirant calmement. Je me tournais légèrement vers Hélène. Ne disant plus rien. À quoi bon... Je lui avais tout dit, enfin presque.

«Un petit moment de faiblesse, j'imagine. Ces souvenirs qui ne sont pas les miens ne m'aide pas du tout...»

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Ven 7 Sep - 23:59
Nice to see you again, TeacherElizabeth Adams & Hélène MagnusSa langue se délie enfin. Tu as forcé la porte, et maintenant c'est tout un flot de paroles ininterrompues qui viennent te polluer les synapses. Elle fait encore allusion à cette femme que tu as déjà qualifié de chimère. Une première fois, puis une seconde... Et même une troisième alors qu'elle gisait à moitié ahurie dans la chaufferie.

C'est bien ce que tu pensais... Elle n'a pas assez récupéré de son coma. Elle n'ose pas te regarder, de peur que tu la prennes pour une petite idiote. Tu n'as pas les compétences requises pour qualifier son état d'esprit actuel.

• Tu peux me croire ou ne pas me croire, libre à toi.

Elle semble avoir mal à la tête. Warren a surement dû la maltraiter avant de l'attacher avec ces menottes. Tu jettes un œil rapide sur son poignet bandé. Il l'avait serré jusqu'au sang l’imbécile...

• Depuis mon réveil, c'est comme ça. Et je sais maintenant qui est derrière l'accident, mon accident, celui qui est responsable de tout ça. Lukas, mon petit ami.!

Attends, quoi ? Son mec serait dans le coup ? Oh la... Qu'est-ce que tu vas faire Hélène ?

Avertir ses parents. leur indiquer leur manque de vigilance et de soutien vis-à-vis de leur fille. Leur demander de mettre de la distance avec... Tu ne sais plus comment il s'appelle. Peu importe. Il ne doit plus l'approcher...

Tu n'es pas de sa famille. Tu crois que ses vieux te croiront sur parole ?

Tu ne penses pas non. Mais s'ils apprennent l'incident, ils risqueront de la désinscrire. Et contre toute attente, tu refuses cette éventualité. Faire appel à une psychologue de l'hôpital serait une meilleure option ? Rho... C'est trop compliqué de réfléchir ici. Tes pupilles arpentent le carrelage de l'infirmerie, sans même octroyer un regard amical à ton étudiante.

• Je n'ai pas de preuve pour le dénoncer. Dire que... Il me répugne, au plus haut point.

Les riches ont vraiment des soucis différents du citoyen lambda. Il n'y a que chez eux où tout semble plus alarmant que le reste du monde. Pourtant, sans en comprendre la raison, tu imagines aisément ses propres parents la mettre entre les mains d'un garçon riche et pervers à la fois...

• C'est pourtant de ma faute, mais on m'a obligé... On m'a forcé, du chantage... Je me dégoûte... Je me déteste... Qu'est-ce qui m'empêche de commettre l'irréparable ? Qu'est-ce qui m'en empêche ?

L'irréparable ? À son âge ? Elle n’exagère pas un peu non ?

Et toi alors ? Rappelle-moi ce que tu voulais faire il y a quelques semaines ?

Assez ! C'était différent ! Stupide conscience... Ta romance shakespearienne avec Kylie n'a rien de comparable avec le cas de Elizabeth. Personne ne peut comprendre, pas même le plus brillant des psys ! Tu croises les bras en dessous de ta poitrine et regardes la demoiselle s'éloigner en se tenant la tête. Tu te rends compte que l'heure tourne et qu'il te faut regagner ta classe dans moins de cinq minutes. Penses-tu pouvoir laisser cette gamine seule à l'infirmerie ?

Il semblerait que non. Elle ne bouge plus tout à coup, comme perturbée par quelque chose. Ses yeux observent ce qui se trame droit devant eux. Mais il n'y a rien. Encore la vision de sa chimère peut-être ? Ça fait beaucoup de peut-être... Tais-toi ! Je ne veux plus t'entendre.

• Un petit moment de faiblesse, j'imagine. Ces souvenirs qui ne sont pas les miens ne m'aide pas du tout...

• Elizabeth, je te dispense du reste de la journée. Tu es libre de rester te reposer ici ou de rentrer chez toi. Mais je t'interdis d'aller voir Warren. Ne m'oblige pas à me répéter.

Oui, tu as clairement évincé ses derniers mots. Un coma provoque de drôles de sensations. Avoir des souvenirs étrangers n'a rien de logique, sauf si elle ne s'en souvient plus. À moins que ça soit la fille le soucis ? Une sorte de fantôme avec une œuvre inachevée qui se serait accroché à sa vie et serait prisonnier de son corps ?

Tu deviens ironique toi maintenant ? C'est nouveau ça...

Tu te lèves du lit et lui lances un léger sourire. Tu as trop à faire pour cette journée portes ouvertes. Elle n'est pas le centre de l'Univers, elle peut se débrouiller seule. Tu te recoiffes brièvement et tournes les talons, direction la salle du début de matinée. Espérons que les mêmes soient restés... Tu ne voudrais pas avoir à te retaper tout le prologue.
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Jeu 13 Sep - 0:15


Nice to see you again, teacher.  ▬ Hélène & Elizabeth

Un amour interdit. C'est un amour interdit que je ressentais en ce moment même. Je voulais la sentir auprès de moi comme la dernière fois, mais je savais que ce n'était mes sentiments, mais celle de Kylie. Elle aimait Hélène au plus haut point. Elle pouvait pas la toucher, mais je le pouvais... À travers moi, elle pouvait être auprès de Hélène. Je comprenais mieux pourquoi je m'étais attachée à Hélène. C'était malsain.  

«Elizabeth, je te dispense du reste de la journée. Tu es libre de rester te reposer ici ou de rentrer chez toi. Mais je t'interdis d'aller voir Warren. Ne m'oblige pas à me répéter.»

C'était clair. Elle se levait du lit et me souriait légèrement. Elle quittait la pièce me laissant seule. L'infirmière allait certainement revenir bientôt... Que faire ? J'avais faim, mais tant que ça. Je glissais une main sur mon visage avant de m'installer dans le lit pour me reposer. Je glissais mon bras devant mes yeux et tentait de me reposer. La porte s'ouvrait et c'était l'infirmière qui tenait quelque chose en main.

«J'ai ramenée tes affaires, repose-toi autant que tu le peux et si tu as besoin de quelque chose je serais juste à côté.»

«Merci Margaret. C'est aimable de votre part.»

«Je ferais tout pour les élèves de cet établissement.» dit-elle en souriant paisiblement.

Dit comme ça, ça fait peur. Je me tournais dans le lit fermant à nouveau les yeux. J'avais la tête qui tournait, c'est comme si j'avais été dans un manège qui tournait sans cesse. Ce Warren... J'espérais qu'il allait payé... Je me foutais de ma blessure, mais plutôt les blessures de Hélène... Elle avait du sang et pourtant elle n'avait pas de plaie... C'est étrange... Voir curieux... Comment était-ce possible ? Je secouais doucement la tête essayant de penser à autre chose.

Je me réveillais dans l’infirmerie et il n'y avait personne. Je fronce les sourcils en sortant du lit. Un frisson parcourait tout le long de mon corps. Qu'est-ce qu'il se passait ? Je sortais de l'infirmerie allant vérifié chaque salle, mais personne. C'était vide. Je secouais la tête en glissant mes mains sur le dessus de mon crâne. Devenais-je folle ? Je tournais la tête et je voyais une silhouette assez menaçante. Elle s'approchait rapidement et je me mettais à courir pour la fuir. Je montais rapidement l'escalier pour j'accédais au toit. Je courais et j'arrivais au bord manquant de tomber. Je pivotais sur moi-même voyant que la silhouette se tenait en face de moi. Elle me susurrait «Aide-moi, venge-moi.» Cette fois... C'était le professeur de musique... Je faisais des gros yeux continuant à le fixer. Il s'approchait. C'était impossible, il était mort ! «Lizzy, ma Lizzy aide-moi...» Je secouais la tête et il devenait enragé. Il fonçait droit sur moi, je tombais du toit venant sauvagement heurté le sol. Étais-je morte à nouveau ?...

Je me réveillais en sursaut cherchant de l'air. Je reprenais mon souffle observant les alentours. Personne en vue. Margaret n'était pas là. C'était peut-être l'heure du dîné après tout. Je jetais un coup d'oeil à l'horloge... J'avais raison. Je sortais du lit attrapant mes effets personnels et je consultais mon téléphone. Merde. Lucas a appelé à plusieurs reprises. Il devait être dans un de ses états ! Au moment que j'ouvrais la porte, Lucas se tenait devant moi. Il me fusillait du regard.

«J'ai cru au pire, Lizzy. Tu n'es pas blessé j'espère.» il baissait son regard vers mon pansement. «Qui t'a fait ça ?»

«Il s'est fait arrêté, ne tant fait pas plus de peur que de mal.»

C'était un mensonge. Je ne voulais pas enfreindre la demande à Hélène. Il ne fallait pas que j'aille voir Warren.

«Quand la police l'a arrêté, il était dans un sale état. Il a eut ce qu'il méritait.»

Lucas me serrait dans ses bras. Il me répugnait. Je n'en fis rien. Pourquoi est-ce que je ne faisais rien justement ? Il fallait que je débarrasse de lui. Je le repoussais pour qu'il s'éloigne de moi. Il ne comprenait pas. Il était surprit.

«Lizzy?»
«Tu n'es pas mieux, Lucas. Je sais que c'est toi qui est derrière l'accident.»
«Tu...»
«Tu sais que j'avais une liaison avec le professeur de musique. Tu étais jaloux et sur un coup de tête, tu as décidée de nous éliminé en causant l'accident. Mais tu ne voulais pas que je meurs et pourtant j'étais dans la voiture... Tu fais tout pour me protéger, mais ça me répugne plus que autre chose...»
«Tu délires Lizzy..»
«Tu sais que j'ai raison. Ce professeur m'a forcé à faire des choses. Il était prêt à salir ma réputation. À mentir sur toute la ligne, donc j'ai... J'en ai honte, mais le simple fait que tu es derrière mon coma... Me répugne au plus au point !»
«Arrête Lizzy ! Je...»

Il vient pour me prendre le bras, mais je reculais avant de le gifler. Je le poussais avant de sortir de la pièce. Il ne comprenait pas et pourtant la voilà la vérité.

«Tu n'as pas de preuve que c'est moi Lizzy ! Tu es et tu saura toujours à moi !»

Je m'arrêtais avant de me tourner vers lui pour le fusiller du regard.

«Je n'ai pas de preuve, mais je ne t'appartiens pas. Je n'appartiens à personne.»

Lâchais-je sèchement. Je ne voulais pas rester plus longtemps dans son champ de vision ayant peur d'affronter le pire. Je me réfugiais dans un coin écrivant quelques mots sur un papier. Un mot s'adressant à Hélène. Une fois écris, j'allais rendre la lettre aux mains de la secrétaire précisant que  c'était pour Hélène et à personne d'autre. Je la remerciais avant de quitter l'école. Je retournerais demain, mais pour l'instant j'espérais que Hélène réponde à mon message.

Lettre pour Hélène:
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Jeu 13 Sep - 15:22
Nice to see you again, TeacherElizabeth Adams & Hélène MagnusTu passes le reste de la journée à arpenter les couloirs ainsi que les différentes salles de ton école. Depuis l'incident de ce matin, plus rien ni personne n'eut l'audace de venir perturber cette journée portes ouvertes. Et tu t'en réjouis ! Seize heures sonnent, libérant par la suite tous ces étudiants enclins à revenir incessamment sous peu. Tu sais que le lendemain sera consacré aux inscriptions réelles, et que les cours débuteront officiellement lundi prochain. Ça te laisse le temps de faire une pause et... d'aller soutirer des informations à Warren, toujours captif dans la chaufferie.

Tu laisses ainsi chacun quitter te grand hall et permets à ta secrétaire de rentrer chez elle. Mais cette dernière a un mot pour toi, qu'elle te remet en hâte avant d'agripper son manteau. Tu t'en saisis et l'ouvres, ne reconnaissant pas l'écriture tracée sur le papier. L'expéditeur, ou devrais-tu dire... l'expéditrice de ce message, n'est qu'autre que Elizabeth qui te remercie de ta générosité et qui te soumet quelques bribes de sa vision.

Elle te connait et elle veut te protéger coûte que coûte.

Qui ça elle ? Quelle est donc cette manigance de sa part ? Tu persistes. Tu ne connais pas cette jeune fille, et sa ressemblance avec Kylie sur tous les points ne doit pas t'affecter. Ce serait malsain de te décharger sur elle pour oublier ton chagrin. Et puis d'ailleurs... Warren sera le seul à en faire les frais. Ne sachant que faire de ce mot, tu le plies et le glisses dans ta poche.

L'école s'est vidée. Il ne reste plus que toi à présent. Avec prudence, tu fermes à clefs à tous les étages et rejoins la chaufferie dans le plus grand calme. Mais à peine as-tu franchi la porte menant à ce sale petit traitre :

• Au secours ! Quelqu'un est là ? Libérez-moi !

Tu l'entends crier à l'aide, la voix cassée par ce que tu supposes être une énième tentative de sa part. Pauvre idiot ! Croyait-il pouvoir s'échapper après ce qu'il a osé te faire ? À toi comme à Elizabeth ? Il rêve... mais avant de le livrer aux flics, tu vas te faire un petit plaisir en lui soutirant ce que tu veux savoir.

Allez ma grande ! Savoure ce moment, tu n'en auras pas d'autres.

Tu le sais que trop bien. Une fois qu'il sera incarcéré, il risque d'être expatrié en Angleterre et d'y rester très longtemps... Enfin tu l'espères. Te rapprochant de ta cible, croisant les bras sous ta poitrine, tu te montres à visage découvert sur Warren, grimaçant et couvert de sang.

• Toi... Détache-moi tout de suite !

Tu ne réponds pas, restant de marbre face à toute tentative d'intimidation de sa part. Et histoire de de le mettre encore plus en rogne, tu astiques la clef de ses chaines sous son nez cassé, arborant un sourire triomphal.

• Si tu me donnes ce que je veux, nous en reparlerons.

Tu t'assois en tailleur en face de lui, gardant une légère distance de ses pieds sales. Que la partie commence.

• Je vais te questionner, et tu vas me répondre. C'est clair ?

Un grognement émane de sa gorge. Il sait qu'il n'a guère le choix que de t'obéir aveuglément. Sinon il ne sera pas prêt de revoir la lumière du jour. D'autant plus qu'il doit mourir de faim et de soif ! Tu te tiens donc bien droite et soutiens le regard de Warren, impassible.

• Viens-tu de Londres, comme tu le prétends ?

• ... Oui.

Et merde. Cela ne te convient pas. Tu aurais préféré qu'il te mente ouvertement. L'un de tes yeux se retrouve en proie à un clignement nerveux que tu tentes de chasser en le frottant à la va-vite.

• Qui t'a parlé de mon suicide ?

Il ne répond pas, se contentant de sourire à pleine dent. Non, ça ne va pas le faire. Tu te jettes sur lui et lui décoches une droite en plein sur son visage déjà amoché par les coups de ton élève.

• J'ai dit... qui t'a parlé de mon suicide ?

• ... La mère de Kylie. Tu as tué... ma sœur !

• Kylie n'avait pas de frère ! Tu mens !

Ton poing te démange. L'idée de le tabasser pour ce blasphème te picote les gencives, mais tu préfères retenir tes coups. Il parlera... Il le faut !

• Pour la dernière fois ! Qui t'a parlé de mon suicide ?

Voilà qu'il se met à ricaner, mimant le dégoût face à toi. La femme que tu n'as jamais aimé n'avait pas de frère aussi âgé, sinon elle t'en aurait fait part. Vous vous disiez tout elle et toi. Aucun secret. Alors d'où sort cet imposteur ?

• La seule chose que tu dois savoir, c'est que je t'ai retrouvé. Les parents de Kylie seront vite informés de l'endroit où tu te trouves. La police viendra te chercher et tu devras répondre de ton crime sur ma sœur. Prépare-toi Hélène ! L'enfer sera ta seule échappatoire !

• Non ! Ferme-la !

Ton poing perce l'air et vient ravager le dessous de son menton. Un uppercut en fait. La violence du coup porté le plonge littéralement dans les vapes. Tu lâches un cri de haine et te réfugies contre le mur. Non... Ils ne peuvent pas salir ton nom et ta nouvelle vie. Ils ne savent pas ce que Kylie et toi aviez enduré lors de cette année... Stop. Assez de torture. Assez de violence inutile. Sous pression, tu quittes la chaufferie et cours vers ton bureau.

Tu ouvres la porte à la volée et t'empares du combiné, composant le numéro de la gendarmerie. Sans attendre, tu interpelles la standardiste et demandes à ce que des agents viennent cueillir Warren pour agression sur une élève et un professeur. Tu raccroches tout aussi vite et descends attendre les hommes devant la porte de ton école. Tu soupires, tentant de reprendre ton souffle. Ton passé te rattrape. Ce n'est pas bon, pas bon du tout...
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Hélène Magnus
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